Rome, le 16 novembre 2011
Très chères Sœurs,
Je prends contact avec vous pour vous partager la joie que j’ai eue ces jours ci : le Cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, a dit à notre frère Alfred Bell, postulateur pour la cause de canonisation de la Bonne Mère, que, suite à l’examen du procès diocésain sur la vie, les vertus et la renommée de sainteté de la Servante de Dieu Henriette Aymer de la Chevalerie, rien n’a été trouvé contre tout cela et, en conséquence, le 15 octobre 2011 le « document de validité » autorise le postulateur à poursuivre le procès de canonisation.
Les pas à faire sont les suivants :
Le postulateur, Alfred Bell ss.cc. doit demander au Cardinal Préfet de nommer un ‘Rapporteur’.
Le ‘Rapporteur’ que nomme le Cardinal, est une personne qui dirige et accompagne le travail que réalise la personne que le postulateur charge d’élaborer la ‘positio’.
La ‘positio’ est une recherche qui comporte le profil biographique de la Servante de Dieu, donc celui de la Bonne Mère, une justification de l’importance de cette cause et de son actualité, et une étude détaillée des vertus de la Servante de Dieu.
Le 7 novembre, Alfred Bell a demandé au Cardinal de nommer un ‘Rapporteur’, de langue française si possible, et, suite à notre proposition Sœurs du Gouvernement général il lui a présenté comme collaboratrice notre Sœur Jeanne Cadiou, ss.cc., qui sera chargée de l’élaboration de la ‘positio’.
Dès que le ‘Rapporteur’ sera nommé, Jeanne devra commencer à travailler sous sa direction, ce qui veut dire qu’elle devra le rencontrer deux ou trois fois par an pour recevoir ses orientations et lui rendre compte du travail qu’elle est en train de faire.
Toutes ces ‘dispositions légales’ sont en marche mais, pour que le procès avance, en même temps que l’investigation historique sur la vie de la Bonne Mère, il faut démontrer que sa renommée de sainteté est arrivée jusqu’à aujourd’hui, que sa vie et ses vertus sont pour nous une source d’inspiration et que nous recourons à elle en nous confiant à son intercession devant Dieu.
Si le premier travail est du ressort des ‘experts’, le second revient à chacune de nous. Je veux spécialement lancer un appel à toutes les Sœurs et les communautés qui ont les moyens de faire connaître la Bonne Mère à travers leurs activités pastorales dans les collèges, les écoles, les paroisses, etc. Si nous croyons que, par sa médiation, l’Esprit fait cadeau à notre monde d’un charisme nécessaire au Cœur de Dieu, ça vaut la peine de le faire connaître et de ne pas le laisser se perdre.
Joint à ce qui a été déjà dit, il est indispensable pour la béatification qu’un miracle ait été obtenu par l’intercession de la Servante de Dieu et donc fondamental de faire connaître la Bonne Mère et de recourir à son intercession.
Je veux profiter de la réception de ce document de la part de la Congrégation pour la cause des saints, pour vous inviter à dépasser l’anecdote pour approfondir la connaissance intérieure de notre Bonne Mère, contempler le mouvement de l’Esprit qui habitait en elle et l’a poussée à prendre des options en faveur de la reconstruction de son pays par l’éducation des enfants pauvres dans les valeurs de la foi chrétienne. Nous savons que sa générosité n’a pas eu de limites et que, de diverses manières, elle s’est solidarisée avec la souffrance de ceux qui avaient tout perdu.
Que ce même Esprit, qui a travaillé en elle pendant ses heures d’Adoration et l’a portée à s’occuper des personnes démunies pour les secourir, nous dynamise nous aussi et nous rende attentives aux besoins des personnes de notre temps et, surtout, aux plus défavorisés.
Une fois encore, que nous ayons le souci d’approfondir ce que la Bonne Mère dit au Bon Père afin de découvrir quel message ces paroles dites avec tant de conviction peuvent avoir pour nous aujourd’hui :
« Le Seigneur veut un Ordre qui soit destiné à adorer son Cœur, à réparer les outrages qu'il reçoit, qui entre dans la douleur intérieure de ce Cœur, qui retrace les quatre âges de sa vie. …Il veut qu'on entre particulièrement dans le crucifiement intérieur de son Cœur… notre Congrégation… paraît être devenu un besoin pour le Cœur de Dieu… » (3 février 1802)
|
Que nous nous préparions à fêter la Bonne Mère, non pas une fois de plus, mais que ce soit une nouvelle année qui nous ouvre à la nouveauté de l’Esprit dans le contexte de la préparation d’un Chapitre général voudra offrir à notre monde à travers nous.
Toujours unie dans l’Amour des Sacrés Cœurs.
Rosa María Ferreiro ss.cc.
Supérieure Générale
16/11/2011